Association de la construction du Québec

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Consultations prébudgétaires 2019 : l’ACQ invite le gouvernement à investir massivement pour contrer le déficit d’entretien des infrastructures scolaires

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L’Association de la construction du Québec (ACQ) a présenté la semaine dernière ses recommandations au cabinet du ministre des Finances dans le cadre des consultations prébudgétaires.

« L’industrie de la construction, qui génère à elle seule 12 % du PIB du Québec, est un moteur pour l’économie québécoise. L’année 2018 a été très bonne pour notre industrie, mais si nous souhaitons que cette situation perdure, le gouvernement de François Legault devra poursuivre ses efforts, notamment, en investissant davantage afin de résorber son déficit d’entretien des infrastructures, en répondant aux besoins de l’industrie en matière de main-d’œuvre et en incitant davantage les entreprises de construction à prendre un virage technologique important pour augmenter la productivité de notre secteur », soutient Francis Roy, président de l’ACQ.

Résorber le déficit d’entretien des infrastructures scolaires

Si les investissements publics en immobilisation ont permis au Québec et au Canada de maintenir l’économie à des niveaux supérieurs aux autres pays du G7 pendant et après la crise économique de 2008-2009, l’ACQ invite le gouvernement à poursuivre dans cette voie et à investir massivement dans les infrastructures scolaires afin de résorber le déficit d’entretien qui s’élevait à près de 4 milliards de dollars lors du dépôt du dernier budget en mars 2018. Le déficit d’entretien des infrastructures scolaires représente près de 20 % du déficit d’entretien de l’ensemble des infrastructures québécoises, qui lui, s’élève à plus de 20 milliards de dollars.

« Compte tenu des enjeux liés au déficit d’entretien des infrastructures scolaires notamment en termes d’accès à l’éducation et de santé publique, nul doute qu’un effort particulier doit être fait dans ce domaine. Il s’agit d’un défi que notre industrie peut et doit relever », souligne le président de l’ACQ.

Étalement des travaux dans les écoles

Afin d’y arriver, l’ACQ croit qu’un meilleur étalement des travaux pendant l’année scolaire permettrait aux commissions scolaires d’améliorer les conditions de marché, puisqu’en ce moment, la grande majorité des travaux de réfection dans les écoles s’effectue pendant la période estivale. Or, il est difficile pour les entrepreneurs en construction de répondre adéquatement à ces besoins lorsqu’ils sont aussi grands et ponctuels.

« Il est tout à fait compréhensible de vouloir effectuer un maximum de travaux lorsque les bâtiments ne sont pas utilisés par les enseignants et les élèves. Toutefois, les entrepreneurs nous disent que s’ils pouvaient étaler les travaux au-delà de la période estivale, comme cela se fait dans le secteur hospitalier où les travaux s’effectuent tout au long de l’année malgré la présence de patients, ils pourraient gagner en productivité et en efficacité tout en amenuisant les contraintes reliées à la pénurie de main-d’œuvre », explique M. Roy.

Dénouer le problème de la pénurie de la main-d’œuvre

L’an dernier, les travailleurs de la construction ont travaillé près de 162 millions d’heures, soit le deuxième plus haut total d’heures travaillées de l’histoire du Québec. En réalité, le nombre d’heures travaillées en 2018 démontre que les investissements publics étaient au rendez-vous. À la lumière des prévisions du nombre d’heures travaillées de la Commission de la construction du Québec, 2019 s’apparentera à 2018 à ce chapitre.

Or, il s’avère également qu’en 2018, les entreprises de construction ont peiné à trouver la main-d’œuvre qualifiée nécessaire pour réaliser l’ensemble des travaux.

Afin de pallier cette situation, l’ACQ propose, notamment, de lever la réglementation limitant un travailleur domicilié dans une région d’aller travailler dans la région voisine, d’augmenter le nombre de formations professionnelles reliées au domaine de la construction afin de pallier certaines réalités régionales, de reconduire les investissements pour la Stratégie nationale sur la main-d’œuvre (SNMO) et de bonifier le Programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT) et le Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi (PRIIME).

« Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a fait de la pénurie de la main-d’œuvre sa priorité et nous souhaitons offrir notre entière collaboration. À cet égard, nous considérons que certaines mesures peuvent être mises en place rapidement par le ministre, afin d’aider les entreprises de construction à planifier dès maintenant leur besoin de main-d’œuvre pour l’année à venir », affirme Francis Roy, président de l’ACQ.

Nouvelles technologies et construction : encourager l’industrie à se moderniser

Dans son communiqué du 4 décembre dernier, l’ACQ a salué la mesure annoncée par le ministre des Finances visant à inciter les entreprises québécoises à investir davantage en leur permettant d’amortir 100 % de leur matériel informatique dans la première année d’imposition. Cette initiative s’ajoute à deux autres mesures phares soit : « Diagnostic numérique » et « Locomotives numériques ». Toutefois, l’ACQ considère que ces mesures pourraient être révisées afin d’engendrer des retombées beaucoup plus significatives pour l’industrie de la construction.

Il en va de même pour favoriser l’utilisation de nouveaux outils améliorant la productivité et réduisant les accidents de travail, comme les exosquelettes, les robots ou autres nouvelles technologies aidant les travailleurs et les entrepreneurs sur les chantiers de construction.

« En adaptant certaines de ces mesures d’aide aux entreprises évoluant dans l’industrie de la construction, le gouvernement contribuerait grandement à ce que les entrepreneurs restent compétitifs et améliorent leur productivité en chantier. Ces nouveaux outils technologiques sont en train de révolutionner notre industrie partout sur la planète et une aide gouvernementale nous permettrait de rattraper le retard que le Québec semble avoir sur le reste du monde à ce niveau », souligne, Jean-Philippe Cliche, économiste à l’ACQ.

Impôts et charges sociales aux PME

L’an dernier, l’ACQ s’est réjouie de la diminution des impôts pour les petites entreprises en construction qui a été annoncée lors du dernier budget provincial de 2018-2019. En effet, la réduction fiscale de 1 % par année pendant 4 ans en plus de la réduction des cotisations au Fonds des services de santé constitue un moyen efficace de lutter contre l’économie souterraine dans l’industrie.

« Nous souhaitons que ces mesures soient à tout le moins reconduites, voire accélérées. La réduction de la charge fiscale des entreprises est non seulement un moyen efficace de stimuler l’entrepreneuriat en construction, mais elle permet également l’émergence de nouvelles entreprises tout en assurant la compétitivité de notre secteur face à nos voisins canadiens et américains », spécifie M. Cliche.

Instauration d’un crédit d’impôt pour la rénovation commerciale

La rénovation commerciale et, plus particulièrement la mise à niveau énergétique des bâtiments commerciaux est très importante pour les villes et les villages du Québec.

Elle peut parfois faire toute la différence entre une ville qui attire des visiteurs et une autre qui les fait fuir. Bien que les investissements en rénovations commerciales soient déductibles d’impôt, l’ACQ croit que le taux d’imposition effectif des entrepreneurs évoluant dans le secteur commercial ne les incite pas toujours à effectuer les rénovations nécessaires à leur établissement.

« Un crédit d’impôt supérieur au taux d’imposition effectif stimulerait la construction commerciale et, par le fait même, l’économie québécoise. Si le secteur de la rénovation domiciliaire a son programme RénoVert, le secteur commercial bénéficierait grandement d’une aide de la sorte, conclut l’économiste de l’ACQ.

Liste des recommandations de l’ACQ :

  • Augmenter l’investissement public en éducation, afin de résorber le déficit d’entretien des infrastructures publiques québécoises, tout en s’assurant que les travaux peuvent être étalés sur l’ensemble de l’année, et non uniquement lors de la période des vacances estivales. De plus, l’ACQ souhaite que l’offre de formation professionnelle soit bonifiée dans les régions du Québec ainsi que celle au niveau des métiers de la construction hors chantier.
  • Bonifier et publiciser le Programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT) et le Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi (PRIIME) afin d’augmenter les compétences et l’employabilité des apprentis dans l’industrie, pour développer une relève et pour s’assurer que les compétences de tous les résidents du Québec sont mises à contribution.
  • Reconduire les investissements pour la Stratégie nationale sur la main-d’œuvre (SNMO) afin de s’assurer que les intervenants responsables du programme développent des solutions concrètes pour les entrepreneurs en construction du Québec.
  • Inciter davantage les entreprises en construction à adopter les nouvelles technologies afin que celles-ci prennent le virage technologique tant attendu par l’industrie et augmentent autant leur productivité que la qualité de leurs travaux.
  • Revoir les incitatifs en recherche et développement afin que les entreprises en construction développent de nouveaux produits et de nouvelles techniques de production, dans le but d’augmenter la productivité de l’industrie au Québec et d’exporter des produits brevetés à l’extérieur de la province.
  • Maintenir ou accélérer la diminution des impôts et des charges sociales aux PME en construction, qui a été annoncée lors du dernier budget provincial. La réduction des impôts et de la cotisation au Fonds des services de santé est essentielle autant dans la lutte au travail au noir que pour développer une fibre entrepreneuriale intéressante dans notre industrie.
  • Instaurer un crédit d’impôt pour la rénovation commerciale afin de s’assurer que les commerçants peuvent effectuer les rénovations qui revitaliseraient leur entreprise et s’assurer que le déficit d’entretien des bâtiments commerciaux ne devient pas un problème grandissant dans les villes québécoises.

Contact presse et médias

Guillaume Houle
Responsable des affaires publiques

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